Honorer la Terre | Assemblée des Premières Nations

 Honorer la Terre | Assemblée des Premières Nations

Des royaumes du monde humain, des habitants du ciel, des êtres aquatiques, des créatures de la forêt et de toutes les autres formes de vie, la belle Terre-Mère donne naissance à, nourrit et soutient toute vie. La Terre Mère nous fournit notre nourriture et nos sources d’eau potable. Elle nous donne des matériaux pour nos maisons, des vêtements et des outils. Elle fournit à toute vie des matières premières pour notre industrie, l’ingéniosité et le progrès. Elle est la base de qui nous sommes en tant que « vrais êtres humains » qui incluent nos langues, nos cultures, nos connaissances et notre sagesse pour savoir comment nous conduire de la bonne manière. Si nous écoutons depuis le lieu de connexion à l’Esprit qui vit en toutes choses, Mère Terre enseigne ce que nous devons savoir pour prendre soin d’elle et de tous ses enfants. Tous sont fournis par notre mère, la Terre.

Les peuples autochtones sont les gardiens de la Terre Mère et réalisent et respectent ses dons d’eau, d’air et de feu. Les peuples des Premières Nations ont une relation particulière avec la terre et tous les êtres vivants qui s’y trouvent. Cette relation est basée sur un lien spirituel profond avec la Terre Mère qui a guidé les peuples autochtones à pratiquer la révérence, l’humilité et la réciprocité. Il est également basé sur des besoins de subsistance et des valeurs qui remontent à des milliers d’années. La chasse, la cueillette et la pêche pour obtenir de la nourriture comprennent la récolte de nourriture pour soi, la famille, les personnes âgées, les veuves, la communauté et à des fins cérémonielles. Tout est pris et utilisé avec la compréhension que nous ne prenons que ce dont nous avons besoin, et nous devons faire très attention et être conscients de la façon dont nous en prenons et de la quantité afin que les générations futures ne soient pas mises en péril.

La dégradation de l’environnement affecte la santé et le bien-être non seulement des peuples des Premières nations, mais de tous les peuples d’Amérique du Nord et du monde de plusieurs façons. Les peuples des Premières Nations ne connaissent pas encore tous les effets des substances nocives d’origine humaine sur les poissons, la faune, l’habitat et les êtres humains. Cependant, les peuples des Premières Nations sont conscients que les polluants et les contaminants, en particulier ceux provenant du développement industriel, ont des conséquences négatives sur la santé de tous les êtres vivants, y compris les humains. La contamination industrielle et la perturbation de l’habitat faunique se conjuguent pour réduire l’approvisionnement et la pureté des aliments traditionnels et des plantes médicinales. Enfin, la dégradation érode la qualité de vie qui dépend de la pureté de la terre, de l’eau, de la flore et de la faune, et affecte davantage les cultures, les langues, la santé spirituelle et le bien-être des peuples autochtones.

Les peuples des Premières Nations peuvent démontrer comment, en faisant valoir leur utilisation des terres et leurs droits, les initiatives économiques peuvent être à la fois rentables et durables pour les générations futures. Le savoir traditionnel des Premières Nations a fourni à notre peuple les outils nécessaires pour prendre soin de la Terre Mère et de nos sites sacrés. Ces connaissances peuvent être partagées avec l’industrie pour le bien-être et la survie de tous les peuples.

DOMAINES POLITIQUES

Agriculture

Les pratiques agricoles peuvent toucher de nombreux domaines environnementaux dans lesquels l’Unité de gérance de l’environnement travaille sur les problèmes liés à l’eau et les impacts sur la santé des produits chimiques utilisés dans l’agriculture, tels que les pesticides et le changement climatique.

L’utilisation de pesticides et de produits chimiques pour produire des produits agricoles affecte les membres des Premières Nations, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leurs Premières Nations. La protection de la Terre Mère par des pratiques agricoles durables est encouragée par l’Assemblée des Premières Nations.

Biodiversité et ressources génétiques

La protection des espèces et le soutien à la diversité biologique sont essentiels à la durabilité des modes de vie traditionnels des Premières Nations. Les membres des Premières Nations consomment de grandes quantités d’« aliments traditionnels » comme le cerf, l’orignal, le wapiti, l’ours, le castor, le lapin, l’oie, le canard et la perdrix ainsi que du poisson frais, de la sève, du riz sauvage et des baies. De nombreuses Premières Nations continuent d’utiliser des herbes sacrées, notamment la sauge, le tabac, le cèdre et le foin d’odeur, comme remèdes traditionnels et à des fins cérémonielles. De nombreuses plantes et animaux rares et en voie de disparition continuent de vivre uniquement sur les terres et les eaux des Premières Nations. À cette fin, la protection et la promotion de la biodiversité, clé de la préservation des espèces en péril, est un point focal pour l’UES.

Le Canada a signé la Convention sur la diversité biologique (CDB) le 11 juin 1992 et l’a ratifiée le 4 décembre 1992. La CDB est entrée en vigueur le 29 décembre 1993. Actuellement, la Convention compte 188 parties. Le traité vise à promouvoir la conservation des espèces et des écosystèmes, l’utilisation durable de ses composants, la reconnaissance des connaissances traditionnelles et de leurs détenteurs, et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques.

En savoir plus sur le Convention sur la diversité biologique La Convention sur la diversité biologique
« se consacre à la promotion du développement durable. Conçue comme un outil pratique pour traduire les principes d’Action 21 dans la réalité, la Convention reconnaît que la diversité biologique ne se limite pas aux plantes, aux animaux et aux micro-organismes et à leurs écosystèmes – elle concerne les personnes et notre besoin de sécurité alimentaire, de médicaments, d’air frais. et de l’eau, un abri et un environnement propre et sain dans lequel vivre.

[[[[PNUE, 2008]


Espèces en péril et conservation

La Loi sur les espèces en péril (LEP) a été promulguée en 2002. Le préambule de la Loi stipule que :

« … les connaissances traditionnelles des peuples autochtones du Canada devraient être prises en compte dans l’évaluation des espèces pouvant être en péril et dans l’élaboration et la mise en œuvre de mesures de rétablissement.

L’APN applaudit la reconnaissance par le gouvernement canadien du rôle essentiel des peuples autochtones en reconnaissant explicitement les connaissances des Premières Nations et la relation unique avec les terres, les eaux, les plantes et les animaux. Grâce au travail de l’APN dans ce domaine, l’ESU s’engage à faire en sorte que les Premières Nations aient une voix et un rôle actif dans les questions relatives à la préservation de la faune, car cela affecte leur capacité à utiliser et à faire progresser les connaissances traditionnelles autochtones (CTA) et à poursuivre des modes de vie traditionnels. L’ESU soutient les travaux en cours pour s’assurer que les points de vue et les voix des Premières Nations sont continuellement reconnus, à la fois dans le libellé des lois fédérales comme la Loi sur les espèces en péril et dans les actions et les règlements poursuivis en vertu de ces lois.

L’APN participe au Conseil national autochtone sur les espèces en péril (NACOSAR) en vertu de la LEP et au sous-comité des politiques et de la planification du Conseil. L’ESU demeure déterminée à veiller à ce que la mise en œuvre de la Loi sur les espèces en péril favorise la jouissance par les Premières Nations de leurs droits ancestraux et issus de traités.

Ressources ESU :

Guide de survie de la LEP

Biosurveillance

Les gens sont exposés à une variété de contaminants, de produits chimiques et de métaux lourds. Ceux-ci pénètrent dans le corps en respirant, en touchant des objets, en mangeant et en buvant. Dans de nombreux cas, les contaminants peuvent rester à l’intérieur du corps pendant des années et l’accumulation globale de contaminants peut avoir des effets sur la santé.

La biosurveillance est une technique scientifique qui permet de détecter le niveau de contaminants environnementaux en prélevant des échantillons de fluides et/ou de tissus humains tels que le sang, l’urine, le lait maternel, les cheveux, les ongles, l’air expulsé, etc.

L’Initiative de biosurveillance des Premières Nations (IBPN) est une étude spécifique aux Premières Nations qui permettra l’évaluation et la mesure des contaminants dans la population des Premières Nations. Il n’existe actuellement aucune donnée de référence sur le niveau de contamination chimique chez les peuples des Premières Nations. L’IBPN comblera cette lacune existante dans la recherche en biosurveillance et servira à compléter l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS), une enquête nationale sur la santé de la population canadienne qui a débuté en 2008, qui exclut les peuples des Premières Nations vivant dans les réserves.

Le projet pilote de l’Initiative de biosurveillance des Premières Nations a été mené avec succès (hiver 2011) dans deux collectivités des Premières Nations, après avoir signé des ententes de recherche communautaire avec les deux collectivités et des formulaires de consentement avec chaque participant. Au total, 252 membres des Premières Nations – sélectionnés au hasard et âgés de plus de 20 ans – ont participé à l’initiative.

Les produits chimiques environnementaux mesurés comprennent les métaux traces (par exemple le mercure, l’uranium, etc.) ainsi que les polluants organiques persistants (PCB, pesticides, etc.). Les résultats ont été envoyés aux participants et un rapport final a été présenté à la communauté. L’APN sera dépositaire des données recueillies, garantissant que les principes PCAP sont respectés en tout temps.

Le projet à grande échelle FNBI a eu lieu au cours de l’été/automne 2011 avec l’échantillonnage de 13 communautés au sud du 60e parallèle et une participation de 503 membres des Premières Nations. Les résultats individuels ont été envoyés aux participants et les rapports communautaires ont été rédigés à l’automne 2012.

L’ESU prévoit d’obtenir une image nationale des Premières nations sur les contaminants environnementaux ainsi que de plaider en faveur d’une expansion nationale de l’étude pour inclure 200 communautés des Premières nations.Ressources de l’ESU.

Initiative de biosurveillance des Premières Nations – Résultats nationaux (2011) – juin 2013
Remarque : Le rapport fait 734 pages. Le fichier PDF fait 9 Mo. Veuillez patienter pendant le téléchargement du fichier.

Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) :
http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/contaminants/health-measures-sante-fra.php

http://www.statcan.gc.ca/cgi-bin/imdb/p2SV.pl?Function=getSurve y&SDDS=5071&lang=fr&db=imdb&adm=8&dis=2

Ressources ESU :

Biosurveillance : Contexte général
Objectif de l’Initiative de biosurveillance des Premières Nations
Exposition aux produits chimiques
Biosurveillance Réduire l’exposition
Exemples de biosurveillance
Processus de biosurveillance étape par étape
Brochure sur la biosurveillance

Loi canadienne sur la protection de l’environnement

La Loi canadienne sur la protection de l’environnement (LCPE) 1999 est truffée de faiblesses qui compromettent sa capacité à protéger adéquatement l’environnement et les droits ancestraux et issus de traités des Premières Nations (qui dépendent de la santé des écosystèmes et des environnements naturels).

  • La LCPE offre actuellement une protection inadéquate pour les écosystèmes vulnérables (comme les zones humides et les estuaires côtiers) et les zones d’habitat d’espèces rares.
  • La LCPE ne protège pas les populations vulnérables, comme les Premières Nations, qui dépendent de la santé de l’environnement naturel pour soutenir leurs traditions, leurs moyens de subsistance et leur culture.
  • La mise en œuvre de la LCPE n’a pas réussi jusqu’à présent à intégrer un partenariat de gouvernement à gouvernement avec les gouvernements des Premières Nations et à respecter la tradition et les protocoles des Premières Nations.

Les Premières Nations ont besoin d’informations sur la législation fédérale requise qui a une incidence sur leurs terres, leurs eaux et leur air afin de participer adéquatement aux processus d’examen, de modification ou de mise en œuvre de la législation. L’information doit être fournie d’une manière culturellement sensible qui reconnaît les besoins des Premières Nations et le manque de capacité qui existe pour la plupart des collectivités des Premières Nations qui souhaitent participer à des initiatives de défense de l’environnement pour gérer leurs terres, leurs eaux et leur air.

L’ESU s’efforce de mettre en lumière les préoccupations et les intérêts environnementaux des Premières Nations afin de s’assurer que le gouvernement du Canada est proactif en incluant les gouvernements des Premières Nations dans la prise de décisions environnementales.

  • L’APN a encouragé le renforcement de la LCPE (1999) afin d’offrir plus de protection aux collectivités des Premières nations.
  • L’APN a rédigé trois interventions écrites pour les audiences parlementaires sur la LCPE. Ces interventions étaient liées aux faiblesses de la LCPE dans la protection des écosystèmes et des peuples vulnérables et dans la coopération avec les gouvernements des Premières Nations.
  • L’APN a élaboré des trousses d’outils de la LCPE 99 dans les deux langues officielles et les a distribuées lors de réunions et d’ateliers des Premières Nations afin d’informer les Premières Nations à travers le Canada des implications possibles de cette loi sur leurs droits et leurs intérêts économiques.

Ressources ESU :

Trousse à outils de la LCPE 99

Contaminants

Les membres des Premières Nations, en particulier les enfants et les personnes âgées, subissent des effets négatifs considérables sur leur santé en raison de l’exposition à des produits chimiques toxiques, de la mauvaise qualité de l’air, de l’eau contaminée et d’autres dangers environnementaux.

  • Les émissions de contaminants dans l’air, l’eau et la terre doivent être réduites à la source par ceux qui les créent.
  • Un nettoyage environnemental approfondi est nécessaire pour tenir compte de la dégradation passée de l’air, des terres et des voies navigables.
  • Les Premières Nations ont besoin d’outils et d’un soutien pour développer leurs propres programmes à l’appui de la gérance de l’environnement afin d’accroître la vitalité actuelle de l’écosystème et d’assurer la santé de l’écosystème pour les sept générations à venir.

Santé environnementale

Domaine de la politique sanitaire et sociale de l’APN

Santé environnementale « … comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de vie, qui sont déterminés par des facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux et psychosociaux de l’environnement. Il fait également référence à la théorie et à la pratique de l’évaluation, de la correction, du contrôle et de la prévention des facteurs de l’environnement qui peuvent potentiellement nuire à la santé des générations présentes et futures.

Projet de définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) élaboré lors d’une consultation de l’OMS à Sofia, Bulgarie, 1993.

Les peuples des Premières Nations reconnaissent depuis longtemps que la santé de l’environnement et la santé de l’individu sont intimement liées. Du point de vue holistique des Premières Nations, la santé comprend les aspects physiques, mentaux, émotionnels, sociaux et spirituels. L’environnement joue un rôle vital dans tous les aspects de la santé. Il est essentiel de comprendre les liens entre l’environnement et la santé des peuples des Premières Nations afin d’améliorer la protection de leur santé contre l’exposition à de futurs dangers environnementaux.

La santé environnementale est une composante vitale de la santé globale des peuples des Premières Nations, car nombre d’entre eux continuent de dépendre fortement de l’environnement pour leur survie et leur bien-être social, culturel, économique et physique. Malheureusement, ces derniers temps, cette dépendance à la terre a également présenté des risques plus élevés que la normale pour la santé. La consommation et l’utilisation d’espèces végétales traditionnelles et d’aliments « sauvages » ont considérablement augmenté l’exposition aux contaminants chimiques et biologiques, ce qui a entraîné une baisse présumée de l’état de santé général des Premières Nations, soit en raison de la consommation d’aliments traditionnels contaminés et/ou en se tournant vers des aliments transformés du marché moins nutritifs.

L’ESU est activement engagée dans les questions de santé environnementale. Avec le programme de santé environnementale de l’ESU, nous menons des recherches sur les moyens d’améliorer la qualité de vie en réduisant les risques pour la santé et la sécurité résultant des interactions entre les personnes et leur environnement. L’ESU travaille également avec le gouvernement et les communautés des Premières Nations sur la prévention primaire des maladies grâce à une combinaison de programmes de surveillance, d’éducation, d’application et d’évaluation qui identifient, préviennent et réduisent les conditions environnementales qui ont un impact négatif sur la santé humaine.

Fiches

Documents de recherche

FNEHIN

Le Réseau d’innovation en santé environnementale des Premières Nations (RISPEN) est un réseau national qui vise à relier les communautés et les organisations des Premières Nations à des informations pratiques sur la santé environnementale, des outils et des chercheurs en santé environnementale. L’objectif ultime du REFNE est d’aider les Premières Nations à identifier, rechercher et résoudre les problèmes de santé environnementale en fournissant des informations pertinentes et en soutenant les partenariats dans une approche de réseau qui renforce les capacités, renforce les institutions et favorise l’autonomie.

http://www.fnehin.ca/

Programme national des Premières Nations sur les contaminants environnementaux

Le Programme national des Premières Nations sur les contaminants environnementaux (PNPCNE) a été lancé en 1999 en tant que programme de recherche en collaboration entre l’Assemblée des Premières Nations (APN) et la Direction générale des services médicaux, maintenant connue sous le nom de Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits (DGSPNI), Santé Canada .

L’objectif du NFNECP est d’aider les Premières Nations du Canada à évaluer l’étendue de leur exposition aux contaminants environnementaux et le potentiel de risque associé pour leur santé et leur bien-être. Le financement du NFNECP permet aux collectivités d’acquérir les ressources nécessaires pour développer des projets qui explorent le lien entre les contaminants environnementaux et la santé humaine. Les résultats des projets NFNECP fournissent aux communautés des outils précieux pour lancer ou influencer des mesures d’assainissement sur la base d’une meilleure connaissance.

L’APN continue de soutenir le programme par sa participation au comité directeur du NFNECP et dans son nouveau rôle de « champion du programme », tout en continuant de défendre les intérêts des Premières Nations en ce qui concerne les questions de santé environnementale. L’ESU développera une stratégie de lobbying pour plaider en faveur d’un financement fédéral accru pour le programme et mettra en évidence et présentera les meilleures pratiques et les réussites du programme.

Postulez au programme :

Pour plus d’informations sur ce programme et comment postuler, veuillez visiter:
http://www.contaminantsenvironnementaux.ca/

Ressources naturelles

Les droits ancestraux et issus de traités s’appliquent à la domination des Premières Nations sur les ressources naturelles de leurs terres traditionnelles. Les ressources naturelles sont considérées à la fois minérales (inorganiques) ou biologiques (organiques), renouvelables et non renouvelables, situées sur la terre, sous la terre, dans l’eau ou dans l’air, et sont utilisées par les Premières Nations pour satisfaire les besoins humains et promouvoir le développement économique. Les Premières Nations n’ont traditionnellement pas considéré l’environnement comme une ressource, mais ont jugé nécessaire d’affirmer leurs droits sur les ressources naturelles en réponse à des forces externes qui ont limité leur capacité de participer à des activités traditionnelles qui dépendent des aspects de l’environnement qui sont considérés être des « ressources » pour le gouvernement, l’industrie et les citoyens en général.

Les principaux problèmes auxquels font face les Premières Nations en ce qui concerne les ressources naturelles sont la violation des droits ancestraux et issus de traités par la législation fédérale et provinciale; les différends en cours sur la portée des droits des Premières Nations sur les ressources naturelles; et l’impact négatif sur les moyens de subsistance et les modes de vie traditionnels que subissent les Premières Nations en raison de l’exploitation généralisée des ressources. L’ESU s’engage à défendre les Premières Nations afin de garantir que l’extraction des ressources ait le moins d’impact possible sur l’environnement et respecte les principes d’utilisation durable et de responsabilité sociale des entreprises.

Les gouvernements fédéral et provinciaux sont engagés dans l’examen, la modification et, dans certains cas, la simplification de la législation de façon continue. Il est important que les révisions et les changements soient surveillés pour leurs impacts potentiels sur les droits ancestraux et issus de traités des Premières Nations. L’ESU s’engage à surveiller les changements de politique au niveau fédéral et à défendre les intérêts des Premières Nations au besoin.

Aliments traditionnels

Les peuples des Premières Nations ont un lien culturel, traditionnel et social avec la terre et de nombreuses collectivités continuent de dépendre de la nourriture traditionnelle pour leur bien-être socioculturel, économique et physique. Cependant, on s’inquiète de plus en plus de la présence de contaminants environnementaux, notamment de métaux lourds, dans ces aliments. Les Premières Nations et l’ESU ont un intérêt particulier à préserver et à protéger l’environnement afin d’offrir un avenir sain aux générations à venir.

Les systèmes alimentaires traditionnels et un mode de vie sont menacés par de nombreux impacts extérieurs, notamment le changement climatique, la dégradation des habitats végétaux et animaux et la contamination généralisée de l’environnement.

  • La préservation des modes de vie traditionnels, des cultures et de la santé (physique, mentale, spirituelle et émotionnelle) des Premières Nations dépend de la persistance des « aliments traditionnels » dans les territoires traditionnels des Premières Nations.
  • La perte d’accès aux aliments traditionnels (par contamination, populations à risque, disparitions ou extinctions) se traduit par une perte de sécurité alimentaire, car ces aliments sont les aliments de base culturellement acceptables des régimes alimentaires des Premières Nations.
  • La perte d’accès aux aliments traditionnels doit être corrigée par la fourniture d’un accès à des choix alimentaires alternatifs sûrs, abordables et culturellement acceptables et par des mesures de gérance environnementale visant à restaurer les populations végétales et animales menacées et à minimiser l’exposition aux contaminants environnementaux, ainsi qu’à gérer les risques associés avec la consommation d’aliments traditionnels.

La perte de sources alimentaires traditionnelles demeure l’une des plus grandes menaces à la jouissance par les Premières Nations des aliments traditionnels « pays ». La recherche et l’action visant à garantir la santé continue des sources alimentaires traditionnelles sont essentielles pour les communautés des Premières Nations ainsi que pour la santé et le bien-être personnels.

Ressources ESU

Papier traditionnel sur la sécurité alimentaire

Étude sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement des Premières Nations

L’Étude sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement des Premières Nations (FNFNES) documente la consommation d’aliments traditionnels et commerciaux; estime l’exposition aux contaminants et l’apport de nutriments préoccupants dans les collectivités; documente l’état de santé autodéclaré et les habitudes de vie dans les collectivités; et documenter les besoins et les préoccupations liés à l’alimentation aidera à soutenir le développement de saines pratiques de consommation alimentaire. L’ENNEPN étudie des données statistiquement pertinentes sur les niveaux de contaminants dans les aliments traditionnels pour toutes les régions et écozones du pays. L’étude recueille des données de base sur la présence de produits pharmaceutiques dans les eaux de surface et déterminera la charge corporelle en mercure grâce à l’analyse d’échantillons de cheveux. Cette étude contribuera potentiellement aux futures décisions prises aux niveaux national, provincial et municipal.

Cette étude est de portée nationale et fournira des informations importantes sur les contaminants.

  • La résolution 30/2007, Étude de recherche sur la salubrité des aliments des Premières Nations, adoptée à l’unanimité par les chefs en assemblée, appuie une étude de recherche sur la salubrité des aliments traditionnels et la santé des Premières Nations.
  • Cette recherche est un effort de collaboration entre l’APN, l’Université du Nord de la Colombie-Britannique et l’Université de Montréal. Le projet est financé par Santé Canada qui a également apporté son expertise et ses ressources en nature.
  • Les objectifs de cette recherche comprennent : répondre aux préoccupations environnementales des Premières Nations concernant la sûreté et la sécurité de leurs sources alimentaires traditionnelles.
  • Les informations obtenues grâce à ce projet permettront d’élaborer des plans de protection des systèmes alimentaires traditionnels et de promotion du bien-être et de modes de vie sains.
  • Il s’agit d’une étude nationale de 10 ans qui sera mise en œuvre dans 100 collectivités des Premières Nations à travers le Canada. Il en est actuellement à sa quatrième année de mise en œuvre.
    • Le premier rapport régional, Résultats de la Colombie-Britannique, a été publié le 3 mars 2011 lors du Sommet des Premières Nations à Vancouver, en Colombie-Britannique.
  • Les résultats pour la Colombie-Britannique indiquent que les aliments traditionnels peuvent être consommés sans danger et que les Premières Nations de la Colombie-Britannique sont en meilleure santé lorsqu’elles mangent des aliments traditionnels, mais de graves problèmes subsistent avec l’excès de poids corporel et la sécurité alimentaire. Les niveaux de métaux traces dans l’eau potable sont globalement satisfaisants, mais une surveillance étroite continue est nécessaire. L’exposition au mercure n’est pas un problème de santé.

Ressources ESU :

Résultats de l’étude de l’EANEPN C.-B.

Résultats de l’étude de l’EANEPN Manitoba

Pour plus d’informations sur l’Étude sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement des Premières Nations, veuillez visiter le site Web officiel :
http://fnfnes.ca/

>Connaissances traditionnelles, innovations et expressions culturelles

La protection des connaissances traditionnelles autochtones (CTA) est de la plus haute importance pour l’APN. Les Premières Nations possèdent d’innombrables couches de connaissances traditionnelles complexes, dont une grande partie est unique à chaque groupe. Les savoirs traditionnels se transmettent d’une personne à l’autre et sont riches en innovations, ancrées dans la science des Premières Nations et fondées sur des centaines d’années d’observation.
Les lois actuelles sur la propriété intellectuelle ont créé les conditions dans lesquelles les ATK sont mal utilisées, détournées et volées par des étrangers, des chercheurs, des entreprises et autres. L’ESU est impliquée dans un certain nombre d’initiatives, à la fois nationales et internationales, qui visent à réformer les lois sur la propriété intellectuelle pour les rendre conformes aux systèmes coutumiers de propriété. L’ESU cherche à apporter des changements aux régimes internationaux pour garantir que l’ATK continue de fournir un cadre pour la conservation continue de la culture, des moyens de subsistance et de la transmission des connaissances aux jeunes et aux générations futures.

Déchets

Historiquement, les déchets présentaient peu de difficultés pour les Premières Nations, car elles dépendaient de matériaux naturels faciles à éliminer et naturellement recyclés dans l’environnement. Cependant, la nature des déchets a considérablement changé et présente maintenant de nombreux défis dans certaines collectivités des Premières Nations. Un financement inadéquat à long et à court terme pour exploiter des sites d’enfouissement et des stations de transfert bien gérés pose des risques considérables dans certaines collectivités des Premières Nations.

De nombreuses considérations et défis se présentent aux collectivités des Premières Nations lorsqu’elles traitent de l’élimination des déchets, notamment : la contamination de l’eau, la mauvaise qualité de l’air et une capacité insuffisante.

La sensibilisation au sein des communautés est nécessaire pour freiner la création continue de grandes quantités de déchets. Changer notre façon de penser les déchets est un pas vers leur réduction.

  • La mise en place de programmes de compostage et de recyclage peut minimiser la quantité de déchets dans les décharges, ce qui se traduit par des environnements plus sains pour les communautés.
  • Une décharge bien gérée est essentielle pour protéger la communauté contre l’exposition aux produits chimiques toxiques. L’élaboration d’un plan de gestion des déchets ou d’un plan opérationnel peut aider à réduire les risques environnementaux et sanitaires pour la communauté et la Terre Mère.

Un financement limité est disponible auprès d’Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) par l’entremise du Fonds d’infrastructure des Premières nations. Afin d’accéder à ces fonds, les communautés des Premières Nations doivent soumettre un formulaire de demande, y compris leur proposition de projet au plus tard en septembre de chaque année, de 2007 à 2011.

Vous trouverez plus d’informations sur la façon d’accéder au Fonds d’infrastructure des Premières Nations à l’adresse http://www.ainc-inac.gc.ca/ih/ci/fni-fra.asp

Ressources ESU :

Fiche d’information sur les déchets d’enfouissement


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Page d’accueil de la gérance de l’environnement

Le Réseau d’innovation en santé environnementale des Premières Nations (RISPEN) est un réseau national qui vise à relier les communautés et les organisations des Premières Nations à des informations pratiques sur la santé environnementale, des outils et des chercheurs en santé environnementale. L’objectif ultime du REFNE est d’aider les Premières Nations à identifier, rechercher et résoudre les problèmes de santé environnementale en fournissant des informations pertinentes et en soutenant les partenariats dans une approche de réseau qui renforce les capacités, renforce les institutions et favorise l’autonomie.


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