Entretien avec Tom Sarge, thérapeute spécialisé dans les traumatismes
La survie, à la base, ne consiste pas seulement à relever les défis physiques d’un environnement difficile, mais aussi à conquérir l’esprit. En cas de crise, c’est souvent la capacité à rester calme et concentré qui sépare ceux qui s’adaptent de ceux qui s’effondrent. Alors que beaucoup sont obsédés par les bons outils ou les bonnes compétences, le véritable test réside dans la maîtrise de notre état mental et émotionnel. Dans les moments de pression extrême, la clarté de pensée peut devenir l’arme la plus puissante que nous possédons.
Peu de gens comprennent mieux que Tom Sarge cet équilibre entre résistance mentale et survie. Pour lui, la véritable résilience commence à l’intérieur de soi, bien avant que l’on ne soit confronté au danger. Sa philosophie est axée sur la préparation mentale, un concept souvent relégué au second plan dans le monde de l’entraînement à la survie, mais qui s’avère crucial face à l’inattendu.
Lors de notre récente conversation, Sarge nous a expliqué comment ses années d’expérience ont façonné son approche unique, alliant force psychologique et techniques de survie pratiques. Ce qui suit est une exploration de la façon dont il a fait de la maîtrise du calme sa stratégie principale pour surmonter l’adversité.
Entretien avec Tom Sarge, thérapeute en traumatologie
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Pouvez-vous me parler de votre parcours et de ce qui vous a conduit là où vous êtes aujourd’hui ?
Tom Sarge : Bien sûr. Je travaille dans le domaine de la santé mentale depuis 25 ans. J’ai commencé à la fin des années 90, en suivant la formation du Dr Salvador Mnuchin, l’un des plus célèbres thérapeutes familiaux. Il a écrit une douzaine de livres avant de mourir, mais j’ai eu la chance de suivre sa formation après mes études supérieures. D’aussi loin que je me souvienne, la préparation a toujours fait partie de ma vie.
Dans mon enfance, nous n’appelions pas cela de la préparation. Ma grand-mère a vécu la Grande Dépression et mes parents ont grandi dans la pauvreté, si bien qu’ils savaient comment cultiver des aliments et être autosuffisants. Mon père a fait partie de la 82e division aéroportée et a suivi une école de survie en Alaska. Il m’a transmis ces compétences, mais là encore, on ne parlait pas de survivalisme à l’époque – c’était juste du bon sens.
Je n’ai même pas entendu le terme « prepper » avant la sortie de Doomsday Preppers. Pour moi, c’était tout simplement notre façon de vivre.
Vos antécédents ont-ils influencé votre décision de devenir thérapeute en traumatologie ?
J’ai évolué dans le domaine de la santé mentale, travaillant avec différentes populations – enfants, adolescents, personnes âgées. Le travail sur les traumatismes est inévitable dans ce domaine, car la plupart des gens ont subi une forme ou une autre de traumatisme. Nous les classons en traumatismes « petits T » et « grands T ». Les petits T peuvent être un accident de voiture, tandis que les grands T sont des événements qui mettent la vie en danger, comme une agression sexuelle ou un traumatisme au combat. La façon dont les gens traitent les traumatismes dépend de leur passé et de leurs expériences antérieures.
Il y a quelques années, j’ai suivi une formation à l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), une modalité de traitement très efficace. J’ai commencé à travailler exclusivement avec les premiers intervenants, dont beaucoup sont aussi des anciens combattants, et leurs familles.
Comment les expériences antérieures influencent-elles la façon dont les gens réagissent aux traumatismes ?
Les premières expériences, en particulier dans l’enfance ou l’adolescence, peuvent influencer la façon dont nous réagissons aux traumatismes plus tard dans la vie. Il ne s’agit pas d’une science exacte – le fait d’avoir subi un traumatisme dans l’enfance ne garantit pas l’apparition d’un syndrome de stress post-traumatique plus tard – mais c’est un élément à prendre en compte.
Les croyances fondamentales sont un facteur important. Entre 4 et 9 ans, on apprend les « règles » du fonctionnement du monde. Par exemple, dans ma famille, on croyait fermement qu’il ne fallait pas frapper les femmes. On me l’a inculqué et c’est devenu une valeur fondamentale. Plus tard, lorsque je me suis entraînée aux arts martiaux avec une instructrice, j’ai eu du mal à appliquer suffisamment de force dans les cours mixtes à cause de cette croyance fondamentale. C’est un exemple de la façon dont les croyances précoces peuvent nous affecter plus tard dans la vie.
Les traumatismes peuvent provenir de tout ce qui remet en cause nos croyances fondamentales. Si vous avez toujours considéré votre maison comme un endroit sûr et qu’elle est détruite par un ouragan ou que quelqu’un s’y introduit, cela peut provoquer un traumatisme. Il s’agit de savoir comment cet événement ébranle les fondements de votre système de croyances.
Quels sont les pièges mentaux dans lesquels les gens tombent dans des situations de survie très stressantes ?
Il est essentiel de planifier à l’avance, mais on ne peut pas prévoir tous les scénarios. Prenons l’exemple des ouragans à Asheville : les habitants ne sont pas habitués à ce genre de catastrophe. Dans des endroits comme Charleston, où je vis, nous nous attendons à des ouragans chaque année, et il est donc de notre responsabilité de prévoir des choses comme des pénuries de gaz, des coupures d’électricité ou des inondations.
Même si l’on est préparé, tout le monde est confronté à la réaction de lutte, de vol et de congélation. Les premiers intervenants et les soldats sont entraînés à passer outre la réaction d’immobilisation et de fuite, mais ce n’est pas le cas de la plupart des gens. Il est important de reconnaître le moment où cette réaction se déclenche et d’utiliser des techniques telles que la mise à la terre sensorielle pour rester concentré.
Pouvez-vous nous en dire plus sur ce qu’est la réaction de lutte, de fuite et d’immobilisation et sur son impact sur les personnes en situation d’urgence ?
Lorsque la réaction de lutte, de fuite et d’immobilisation se déclenche, votre corps libère de l’adrénaline et du cortisol. Votre rythme cardiaque s’accélère, votre respiration devient superficielle et vos muscles se tendent. C’est ainsi que votre corps se prépare à combattre, à fuir ou à se figer. Il s’agit d’un mécanisme de survie qui a permis à l’homme de survivre pendant des milliers d’années, mais qui n’est pas toujours utile dans toutes les situations.
Pour quelqu’un qui n’est pas entraîné à y faire face, cette réaction peut sembler insurmontable. Vos pensées peuvent s’emballer ou vous pouvez vous sentir paralysé et incapable de prendre des décisions. L’essentiel est de reconnaître que cela se produit et de trouver des moyens de calmer votre système nerveux afin que vous puissiez à nouveau penser clairement.
Quelles sont les mesures pratiques à prendre pour gérer cette réaction ?
Une chose que l’on peut faire est de pratiquer la respiration diaphragmatique. Inspirez lentement par le nez pendant 4 secondes, retenez votre souffle pendant 4 secondes, puis expirez par la bouche pendant 4 secondes. Cette technique permet de calmer le système nerveux et de réduire l’énergie de lutte.
Un autre outil utile est l’ancrage sensoriel.
En vous concentrant sur votre environnement immédiat – ce que vous voyez, entendez et ressentez – vous pouvez vous réorienter vers le présent et sortir de ce mode d’immobilisation ou de panique.
Et après la crise ? Comment les gens traitent-ils les traumatismes une fois que le danger immédiat est passé ?
Après une crise, certaines personnes sont soulagées et passent rapidement à autre chose, tandis que d’autres peuvent développer des symptômes de traumatisme au fil du temps. Ces symptômes peuvent se manifester sous la forme d’une hypervigilance, où la personne est constamment sur le qui-vive, ou d’un évitement, où elle ne veut pas penser à ce qui s’est passé.
Le traumatisme peut également se manifester physiquement, par des maux de tête, des problèmes d’estomac ou de la fatigue.
C’est pourquoi il est si important de traiter les traumatismes plutôt que de les supprimer. L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une thérapie qui s’est avérée efficace pour aider les personnes à traiter les souvenirs traumatiques, leur permettant ainsi d’intégrer ces expériences d’une manière saine.
Vous avez mentionné le travail avec les anciens combattants et les premiers intervenants. En quoi leurs traumatismes diffèrent-ils de ceux des civils ?
Les anciens combattants et les premiers intervenants vivent souvent un type de traumatisme différent en raison de la nature de leur travail. Ils sont exposés de manière répétée à des situations qui mettent leur vie en danger, ce qui peut entraîner ce que l’on appelle un traumatisme cumulatif. Ce phénomène se produit lorsque des événements traumatiques de moindre importance s’accumulent au fil du temps, créant une charge émotionnelle plus importante et plus complexe.
Les anciens combattants, par exemple, peuvent être confrontés à ce que nous appelons une « blessure morale », qui survient lorsqu’ils ont dû prendre des décisions de vie ou de mort contraires à leurs convictions morales. Les premiers intervenants sont souvent confrontés à des difficultés similaires, en particulier lorsqu’ils sont confrontés à la perte d’un être cher ou qu’ils sont régulièrement témoins d’un décès.
Pour les deux groupes, le traumatisme est souvent aggravé par le fait qu’on attend d’eux qu’ils restent forts et continuent à avancer, ce qui les empêche de demander de l’aide lorsqu’ils en ont besoin.
Quels conseils donneriez-vous à une personne qui a subi un traumatisme mais qui ne se sent pas prête à suivre une thérapie ?
Commencez doucement. Il peut être accablant de se lancer directement dans une thérapie, surtout si la personne ne se sent pas prête à parler de son traumatisme. Une solution consiste à commencer par prendre soin de soi : dormir suffisamment, manger sainement, faire de l’exercice. Ces choses peuvent sembler simples, mais elles contribuent à jeter les bases de la résilience.
Une autre étape consiste à s’informer sur les traumatismes. Il existe des livres et des ressources qui expliquent comment les traumatismes affectent le cerveau et le corps, et cette compréhension peut réduire une partie de la peur qui entoure le fait d’y faire face. Lorsque vous êtes prêt, commencez par consulter un thérapeute qui comprend les traumatismes et utilise des techniques fondées sur des preuves comme l’EMDR ou la thérapie cognitivo-comportementale (TCC).
Pouvez-vous nous parler un peu plus de la préparation mentale dans les situations de survie ? Comment les gens entraînent-ils leur esprit à cela ?
La préparation mentale consiste à cultiver la capacité à rester calme et à penser clairement en situation de stress. Ce n’est pas quelque chose qui se produit du jour au lendemain, mais cela peut se développer avec de l’entraînement. Les exercices basés sur des scénarios constituent un moyen de s’entraîner. Ces exercices vous obligent à réfléchir à l’avance à différentes situations d’urgence, en réfléchissant aux mesures que vous prendriez et à la manière dont vous les géreriez sur le plan émotionnel.
Un autre aspect important de la préparation mentale consiste à reconnaître que la peur et l’anxiété sont des réactions naturelles dans les situations de survie. Il ne s’agit pas d’éliminer ces sentiments, mais d’apprendre à les gérer pour qu’ils ne prennent pas le dessus. Des techniques telles que la pleine conscience, l’ancrage sensoriel et la respiration contrôlée vous aident à maîtriser vos émotions. Vous voulez arriver à un stade où, même si vous ressentez de la peur, cela ne vous empêche pas de prendre des décisions intelligentes.
Enfin, il est essentiel de conserver un état d’esprit positif. Les personnes qui survivent à des situations extrêmes parlent souvent de l’importance de garder espoir, même lorsque les chances semblent contre elles. Si vous laissez le désespoir s’installer, il peut être paralysant. En restant concentré sur de petites actions réalisables – comme trouver de l’eau, un abri ou contacter d’autres personnes – vous continuez à avancer et à vous engager dans le processus de survie.
Quels sont les autres pièges mentaux dans lesquels les gens tombent en situation de survie et comment peuvent-ils les éviter ?
L’un des plus grands pièges mentaux est la vision en tunnel. En situation de crise, les gens se focalisent souvent sur un seul problème et perdent de vue la situation dans son ensemble. Par exemple, ils peuvent concentrer toute leur énergie sur la recherche de nourriture tout en négligeant l’abri ou la sécurité. La vision en tunnel réduit votre attention au point de vous faire manquer des détails critiques qui pourraient faire la différence entre la vie et la mort.
Pour éviter cela, vous devez constamment évaluer et réévaluer la situation. Posez-vous les questions suivantes : Quelle est la menace la plus immédiate ? Quelles sont les ressources dont je dispose ? Quelle est ma prochaine action ? Il est essentiel de faire preuve de souplesse dans votre façon de penser. Au lieu de vous en tenir à un seul plan, soyez prêt à vous adapter à l’évolution de la situation.
Un autre piège est la réaction de « gel », qui consiste à se laisser submerger par la peur ou l’incertitude au point de ne rien faire du tout. Cela peut se produire lorsque vous êtes confronté à une décision qui vous semble trop importante ou trop risquée, et que vous vous retrouvez paralysé. Pour contrer ce phénomène, il faut se concentrer sur les petites étapes à franchir. Même si vous ne savez pas quelle est la meilleure solution à long terme, le fait de faire quelque chose – n’importe quoi – peut vous aider à sortir de cette impasse. Par exemple, si vous êtes perdu dans la nature, commencez par trouver de l’eau ou par construire un abri. Ces petites actions vous donnent un sentiment de contrôle et d’élan, ce qui peut vous aider à sortir de l’impasse.
Enfin, il y a le piège d’abandonner trop tôt. Lorsque les gens ont l’impression qu’il n’y a plus d’espoir, ils cessent souvent d’essayer. Mais l’histoire nous a montré à maintes reprises que le corps et l’esprit humains sont capables d’incroyables prouesses d’endurance. Ce sont souvent les personnes qui continuent à aller de l’avant, même lorsqu’elles sont fatiguées, affamées et effrayées, qui finissent par survivre. Il s’agit de faire preuve de courage, de croire que l’on peut s’en sortir, même lorsque les choses semblent sombres.
D’après votre expérience, comment une communauté réagit-elle aux catastrophes et quel rôle joue-t-elle dans le rétablissement ?
Les communautés jouent un rôle essentiel dans la survie et le rétablissement après une catastrophe. Lorsqu’une crise survient, les gens se tournent naturellement vers leurs voisins pour obtenir de l’aide, et ce soutien mutuel peut faire toute la différence. Lors d’une catastrophe, les ressources peuvent être rares et les services gouvernementaux ou d’urgence peuvent être débordés. Dans ces moments-là, une communauté soudée où les gens veillent les uns sur les autres peut littéralement sauver des vies.
Dans l’immédiat, les communautés qui s’unissent tendent à se rétablir plus rapidement. C’est ce que l’on constate à maintes reprises. Après un ouragan, un incendie ou une inondation, c’est l’entraide entre voisins qui constitue la première ligne de soutien. Qu’il s’agisse de partager des fournitures, de déblayer les débris ou de prendre des nouvelles des personnes vulnérables, la résilience de la communauté a un impact considérable.
À long terme, une communauté de soutien peut également aider à la récupération émotionnelle des traumatismes. Les catastrophes peuvent faire des ravages non seulement sur le plan physique, mais aussi sur le plan mental et émotionnel. Faire partie d’une communauté qui partage le fardeau et travaille ensemble au rétablissement peut aider les individus à traiter leurs expériences et à commencer à guérir. Il y a quelque chose de puissant dans le fait de ne pas traverser cette épreuve seul.
Quels sont les défis psychologiques les plus difficiles à surmonter que vous avez observés chez les survivants de traumatismes et qui apparaissent également dans les situations de survie extrêmes ?
Lorsque nous parlons de survivants de traumatismes, qu’il s’agisse de civils touchés par une catastrophe ou d’un soldat victime d’un engin explosif improvisé, certains des défis psychologiques sont remarquablement similaires. Le principal problème que nous rencontrons est lorsque le traumatisme devient « collant ». En argot, cela signifie que l’événement ne se réduit pas à un mauvais souvenir, mais qu’il persiste et devient quelque chose de durable.
Souvent, il existe un lien avec un « événement marquant » dans le passé de la personne – soit un traumatisme antérieur, soit la violation d’une croyance fondamentale. Par exemple, une personne qui a survécu à l’incendie de sa maison dans son jeune âge peut être confrontée à ce que nous appelons un point de blocage cognitif. Il s’agit d’une hypothèse émise par le cerveau qui n’est pas nécessairement vraie, mais à laquelle on croit. Les points de blocage peuvent être des choses comme « le monde n’est pas sûr » ou « c’est ma faute ». Ces points de blocage créent un fichier mental dans votre cerveau, et chaque fois que vous vivez quelque chose qui déclenche ce sentiment, il s’ajoute à ce fichier.
Ainsi, pour une personne qui a survécu à un incendie dans son enfance, entendre son patron élever la voix peut déclencher le même sentiment de ne pas être en sécurité, même si les situations sont totalement différentes. Cette accumulation d’expériences peut entraîner des réactions intenses, qu’il s’agisse de colère, d’anxiété ou d’évitement. Plus vous accumulez de traumatismes, plus ces déclencheurs apparaissent dans des endroits inattendus : feux d’artifice, salles bondées, voire odeurs.
Une fois que vous avez trouvé l’événement qui a créé le « dossier », que se passe-t-il ensuite dans la thérapie ?
Une fois que nous avons identifié l’événement déclencheur, plusieurs options s’offrent à nous. Dans mon cas, j’utilise l’EMDR, qui permet de désensibiliser le souvenir et de modifier la façon dont le cerveau le traite.
L’EMDR stimule les deux hémisphères du cerveau, ce qui génère une forte activité neuronale. Cela nous permet d’accéder à de vieux souvenirs avec plus de clarté et de créer de nouvelles voies neuronales. Pendant les séances d’EMDR, je demande au patient de penser à l’événement traumatique pendant de courts intervalles – 15 secondes environ – puis je vérifie avec lui. C’est intense, mais nous le faisons à petites doses, gérables.
Pendant que nous travaillons sur le souvenir, je pose des questions qui remettent en question le point de blocage du patient. Par exemple, si un soldat pense que c’est de sa faute si un de ses camarades a été blessé, je lui pose des questions telles que : « Dans quelle mesure un enfant de 4 ans (ou un soldat dans une zone de guerre chaotique) devrait-il être responsable de cette situation ? » Progressivement, cela les aide à recadrer l’événement et à adopter une perspective plus saine. Le souvenir ne disparaît pas, mais la façon dont il est perçu change. Avec le temps, cela peut réduire considérablement les symptômes tels que les cauchemars et les flashbacks.
Comment se préparer sans tomber dans le piège de l’inquiétude permanente ou de la paranoïa ?
Il est facile de devenir dépendant de ce que nous appelons le « doom porn », c’est-à-dire de consommer en permanence des informations sur les catastrophes ou de participer à des forums et à des groupes Facebook de préparateurs. Cela peut activer votre réaction au stress, ce qui peut même être agréable à petite échelle, comme une poussée d’adrénaline. Mais ce n’est pas durable.
La préparation doit permettre d’atténuer l’anxiété, pas d’en créer davantage.
Pour les débutants, il est facile de se sentir dépassés ou d’avoir l’impression de devoir » rattraper » les autres qui ont plus de matériel ou de compétences. Cet état d’esprit est dangereux car il peut conduire à l’épuisement et même à des problèmes financiers. Concentrez-vous d’abord sur l’essentiel : l’eau, la nourriture, les premiers secours et la constitution d’un solide garde-manger. Ne vous endettez pas en essayant d’acheter le meilleur équipement du jour au lendemain. La préparation est un processus lent et régulier, qu’il convient de suivre pas à pas.
Y a-t-il des idées fausses sur la traumatologie ou la psychologie de la survie que vous rencontrez fréquemment ?
L’une des idées fausses que je rencontre souvent remonte aux années 1970, lorsque de nombreux vétérans du Viêt Nam sont revenus au pays et que nous n’avons pas fait du bon travail pour les soigner. On croit que le SSPT est une maladie débilitante qui dure toute la vie, mais ce n’est pas forcément le cas. Le SSPT n’est qu’un des nombreux diagnostics de traumatisme, et c’est celui que la plupart des gens connaissent. Mais nous avons beaucoup progressé dans l’identification des causes des traumatismes et dans la recherche de solutions.
Nous visons ce que l’on appelle la « résolution adaptative ». C’est lorsque le cerveau accepte un souvenir traumatisant comme un mauvais souvenir, une expérience terrible, mais que la personne l’accepte. Elle se rend compte qu’elle a fait de son mieux pour survivre à cette expérience, et le souvenir est classé comme n’importe quelle autre expérience désagréable, au lieu de rester un souvenir traumatique qui continue de la hanter.
Y a-t-il des livres ou des ressources que vous recommandez aux personnes souffrant de traumatismes ou à celles qui s’intéressent à la psychologie de la survie ?
Je recommande The Body Keeps the Score de Bessel van der Kolk. C’est un livre fantastique qui aide les gens à comprendre pourquoi ils se sentent comme ils se sentent après avoir vécu un traumatisme. Il explique pourquoi des choses comme les cauchemars, les flashbacks, les attaques de panique et d’autres symptômes se produisent et comment les traumatismes sont stockés dans le cerveau.
Un autre ouvrage est Getting Past Your Past de Francine Shapiro, qui a créé la thérapie EMDR. Il s’agit d’une excellente ressource pour toute personne souhaitant en savoir plus sur le traitement des traumatismes et la thérapie. Mais je suggère de commencer par The Body Keeps the Score – il est très révélateur pour quiconque cherche à comprendre les traumatismes à un niveau plus profond.
Le portage quotidien de Tom Sarge
- Briquet Arc Black Beard
- Collier allume-feu Wazoo Spark
- Portefeuille Ridge RFID-blocking
- Lampe de poche Powertac Sabre
(kit de randonnée supplémentaire) - LTWK Genesis Lame Fixe
- Couteau pliant Holtzman Survival Venture Point
- Tourniquet Rhino Rescue
- Bandanet de recherche de nourriture Wazoo Gear
À propos de Tom Sarge
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- Ville d’origine : Originaire de Boston, Massachusetts
- Formation : Maîtrise, Salem State University
- Idoles d’enfance : Carlton Fisk et mon père
- Liste de lectures recommandées :
Les anges tueurs par Michael Shaara,
La quête de sens de l’homme par Viktor Frankl,
Les 7 habitudes des personnes très efficaces par Stephen Covey - Nourriture préférée : Pizza
- Film préféré : Les Dents de la mer
- Citation préférée : « De temps en temps, on vous montre la lumière. Dans les endroits les plus étranges si vous regardez bien. » -Grateful Dead
- URLs/Médias sociaux : Se préparer avec le sergent et Questions de santé mentale
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Note de l’éditeur : Cet article a été modifié par rapport à sa version originale pour le web.
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